Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Des députés demandent la tête de Benghebrit (source Econews DZ)

Publié par The Algerian Speaker sur 2 Juin 2016, 08:56am

Catégories : #DEBATS A BATONS ROMPUS(hiwar bila houdoud)

Mme la Minitre de l'education BENGHEBRIT
Mme la Minitre de l'education BENGHEBRIT

Dans leur majorité, ils sont d’obédience islamiste. Ils se sont un groupe de députés qui demande purement et simplement le départ de la ministre de l’Education, Mme Nouria Benghebrit-Remaoun.

Dans une motion transmise au Premier ministre, les élus de la nation exigent qu’elle soit démise de ses fonctions et l’institution d’une commission d’enquête sur le scandale des fuites du sujet du baccalauréat de cette année. Ils ont chargé le collègue Hacène Laribi, du mouvement islamiste El Adala d’être leur porte-parole

Il est vrai que depuis le début des examens des trois paliers, l’on assiste à la diffusion de vrai et /ou de faux sujets via facebook. Ce qui n’a pas été sans perturber et saper le moral des candidats. Toutefois, la boucle est bouclée lorsqu’à l’occasion des épreuves du baccalauréat, les vrais sujets ont été sortis de là où ils étaient censés être à l’abri et sous haute surveillance pour être distribués quelques heures avant le début de l’examen de telle ou telle matière. Certains ont même été diffusés au milieu de la nuit, accompagnés de leur correction.

L’Econews l’avait relevé dans un précédent article. Toutes les mesures prises par le département de Mme Benghebrit n’étaient pas à même d’endiguer ce phénomène puisque des sujets étaient postés sur les réseaux sociaux dix minutes, les auteurs voulant certainement la déstabiliser ou encore que certains d’entre eux l’aient fait par vengeance. D’ailleurs, un représentant d’un syndicat du secteur n’a pas hésité à faire allusion sur un plateau de télévision, à quelques contractuels mécontents laissés au bord de la route parce qu’ils ne s’étaient pas inscrits au concours.

Aujourd’hui ce sont quelques députés, qui montent au créneau pour exiger le départ de la ministre devenue la bête noire des partis islamistes et d’autres esprits rétrogrades et réactionnaires de formations politiques dites nationalistes.

En fait, depuis sa nomination à la tête de ce département, Mme benghebrit n’a connu aucun répit. Dès son installation, elle subira les pires attaques, à commencer par ses origines, son niveau d’instruction, sa non maîtrise de la langue arabe. Sans oublier les rumeurs quotidiennes sur son recours à des experts étrangers pour réformer l’enseignement, comme si cela représentait une tare de s’appuyer sur les expériences réussies des autres pour sauver ce qui reste d’une école sinistrée. La ministre, détournée malgré elle de sa mission pendant un moment se retrouve à chaque fois contrainte de préciser, d’expliquer et de faire des mises au point pour faire taire les esprits rétrogrades

L’école en otage

Elle qui a réussi la gageure de faire revenir le calme dans le secteur, avec zéro grève, évitant aux élèves, notamment ceux en classe d’examens une année blanche. Elle a réalisé la prouesse, qu’aucun de ses prédécesseurs n’a réussi, de faire signer à ses partenaires sociaux que sont les syndicats autonome et la fédération UGTA, une charte de l’éthique. Dispensant ainsi le secteur des sempiternelles perturbations qu’il connaît chaque année tout en s’engageant à satisfaire les revendications de la famille de l’éducation lorsque cela relevait de son ressort. Elle a été jusqu’à négocier, et durement, avec la fonction publique en faveur des enseignants. C’est peut-être tout cela que lui reprochent les rétrogrades de tous bords. En plus de son intransigeance quant à l’application des lois de la République. Parce qu’ils veulent continuer à prendre l’école en otage et lui inculquer leurs propres idées d’une autre ère. N’a-t-on pas vu des enseignants apprendre à des bambins d’à peine six ce qu’était le purgatoire ? N’a-t-on pas vu des enseignants inculquer à ces enfants, pas plus grands qu’une pomme la misogynie ? Ceux qui veulent aujourd’hui le départ de la ministre de l’Education n’ont rien à envier aux rétrogrades qui ont poussé feu Mostéfa Lacheraf à la démission. Son crime était d’œuvrer pour une école ouverte sur le monde et de progrès.

Certes, sur le plan pédagogique, on ne peut pas féliciter Mme Benghebrit, mais toujours est-il que devant de pareilles résistances, des bâtons dans les roues conjuguées aux rumeurs et aux médisances il est difficile de passer à l’étape suivante et corriger ce qui a été détruit des années durant.

Il faut quand même relever que nous n’avons jamais entendu ceux qui crient au scandale aujourd’hui provoquer le tollé ou monter au créneau lorsque Benbouzid s’attelait à la destruction de l’école. Sans vouloir tirer sur les ambulances, mais tout le monde sait que les réformes du prédécesseur de Baba Ahmed ont produit des analphabètes, des universitaires incapables de tenir une discussion et dépourvu de culture générale, tant le « parcœurisme » était de rigueur, voire la clé de la réussite. Mais personne n’avait trouvé à redire. Parce que cela les arrangeait et veulent aujourd’hui poursuivre dans le statu quo et continuer à prendre l’école en otage. Dès lors, il devient ardu d’effacer ou du moins corriger ce qui a été fait pendant près d’une vingtaine d’années.

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